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Christophe Barraux, investi au bureau du club de l’EMBAR depuis la création du club, et son fils Lucas, qui joue dans l’équipe entraînée par Julien Guillemin-Laborne, reviennent sur leur amour du rugby et la saison de leur club.

Christophe et Lucas Barraux, père et fils follement liés à l’EMBAR

D’un côté Christophe Barraux, arrivé en 1994 dans ce qui s’appelait encore le Rugby Club Territoire de Belfort, tombé dans le rugby à plus de 30 ans après des années dans le handball, et encore actuellement dans le staff de l’EMBAR. De l’autre, son fils Lucas, qui joue au club depuis plusieurs saisons. Les deux hommes, unis par les liens du sang et une même passion, se sont livrés à une interview croisée.

L’EMBAR, c’est une partie essentielle de votre quotidien, vous pourriez vous en passer ?

Christophe : J’ai fait 20 ans dans le handball. Mais le rugby ce n’est pas qu’un sport, c’est une culture, des valeurs. On peut se fâcher avec une famille mais pas tirer un trait sur elle. Le rugby c’est pareil. Cela m’apporte beaucoup. On ne s’investit pas de cette manière-là dans l’associatif, le sportif s’il n’y a pas de plaisir.

Lucas : Je suis tombé dans le rugby à six ans mais j’ai joué ailleurs, à Saint-Claude, à Strasbourg. Arrivé à la trentaine, je n’ai plus d’ambitions sportives, je ne pourrais plus faire du rugby pour autre chose que du plaisir. Avec l’EMBAR, j’ai connu trois montées. Quand on est dans une dynamique positive, moins de questions se posent. Mais peu importent les résultats, il reste ce qu’on aime, un groupe, le partage. Tant que mon corps ne m’empêche pas de lâcher le terrain, je continuerai. Je suis aussi entraîneur des ¾ aujourd’hui et je supervise le baby-rugby.

La carrière de joueur de Lucas, c’est votre deuxième carrière Christophe ? Et Lucas, êtes-vous perçu comme le « fils Barraux » avant tout ?

C : C’est sa carrière, d’autant que j’étais dans le pack, je jouais un autre jeu que lui ! Ce qui dépasse le 9, je ne comprends pas bien, cela m’évite de trop m’identifier. Je prends autant de plaisir à regarder les autres, il n’y a pas de regard critique à son égard.

L : Forcément il y a quelques remarques, plutôt dans la vie de club, toujours sur le ton de l’humour. À mon arrivée, j’étais sans doute un peu scruté. Je fais partie des anciens désormais.

Après des années d’euphorie, les temps sont plus durs sur le terrain, comment l’expliquez-vous ?

C : L’expérience. Le groupe est jeune avec pas mal de joueurs formés au club. Il nous manque un petit peu de sérénité dans les temps faibles, une maîtrise des émotions. Nous avons connu des défaites frustrantes mais encourageantes. Il n’y a aucun affolement. Les attitudes ne mentent pas.

L : Cela faisait un certain moment que nous n’avions pas gagné chez nous , c’est vrai, il faut serrer les dents, travailler encore plus. Mais c’est d’autant plus plaisant quand le succès arrive, la bière est meilleure ! L’écart avec les autres, c’est motivant. Quelque part, on a créé quelque chose de plus fort. L’effectif n’est pas pléthorique. Malgré tout, le nombre de personnes aux entraînements est toujours le même. S’il y avait du découragement, ce serait l’indicateur le plus parlant.

Lucas Barraux, ici derrière Koyamaibole, espère aller voir des rencontres du Mondial 2023.  Photo ER /FRANCK HAKMOUN

Lucas et Christophe Barraux à fond derrière les Bleus

Ils n’ont plus le droit de parler trop rugby en famille, mais forcément les récents résultats de l’équipe de France font vibrer plus que jamais le père et le fils. « Le Mondial 2023, on va le faire », avance Lucas. « Si on n’y croit pas maintenant, on n’y croira jamais. C’est l’année ou jamais. On espère aussi pouvoir aller au stade, profiter de tout cela. »

Christophe n’oublie pas aussi l’aspect local. « Quand on a connu une période sombre, on profite pleinement de ces années-là surtout qu’il n’y a pas que les résultats, c’est une méthode, une génération, des joueurs qui nous rendent fiers par leur comportement. La Coupe du monde on l’attend comme un événement très important qui peut être porteur de grandes satisfactions. Et au niveau des clubs, on sait qu’il y aura des retombées. »

 
 
 
 
 
 
 
 
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