Il n’y avait pas d’enjeu pour ce derby, si ce n’est de faire valoir de la fierté et de la dignité , comme l’espéraient les coaches avant la rencontre. Et on retiendra que Vesoul a fait illusion une vingtaine de minutes avant que l’Embar ne sorte la tête de l’eau, qui tombait à gros seaux sur Serzian.
Les Vésuliens, qui vivent une fin de saison compliquée, sont venus à Belfort sans état d’âme, décidés à être de valeureux combattants malgré l’absence totale d’enjeu. Les Haut-Saônois savent depuis belle lurette qu’ils joueront à l’échelon inférieur la saison prochaine, avec un autre entraîneur. Ils ont d’ailleurs tellement bien empoigné le match que, sous le déluge et dans la bouillasse, ils ont signé l’ouverture du score grâce à Ronchi (transformation de Carizzo, 0-7, 12e). Les Belfortains étaient noyés dans leurs mouvements peu convaincants. Il a fallu qu’une éclaircie pointe pour que les hommes de Julien Guillemin-Laborne retrouvent leurs esprits. À la fin de la rencontre, le score indiquait toujours 7 points pour Vesoul… et 39 pour l’Embar.
C’est Iniesta, très en forme, qui a initié le retour des locaux en plantant deux essais. Ternisien a donné un peu plus d’avance avant la pause (15-7) alors que Santoni et Costard peinaient à la transformation (pas évidente c’est vrai). Après le repos, les Belfortains ont irrémédiablement creusé l’écart grâce à Huguenot, Raffin, Costard, ce même Costard ajustant enfin la mire entre les deux poteaux (34-7, 58e). Les Haut-Saônois sont restés malgré tout debout et auraient mérité de réduire la marque sur un temps fort à l’amorce des dix dernières minutes. Hélas pour eux, l’Embar a non seulement résisté sur sa ligne, mais en plus scellé la marque grâce à Laurent (39-7, 72e). L’avenir est en marche désormais pour les deux clubs. Penser à la reconstruction en Honneur sans Thomas Maréchal pour les Vésuliens ; asseoir cette 6e place (celle de meilleur Comtois de la poule) et préparer le mercato pour l’Embar. La dernière journée aura lieu dimanche 2 avril. Il faudra peut-être bien attendre la mi-octobre (Coupe du monde en France oblige) pour que la Fédérale 3 reprenne. Une éternité donc.
Embar : 7 essais d’Iniesta (20e et 28e), Ternisien (34e), Huguenot (44e), Raffin (52e), Costard (58e) et Laurent (72e) ; deux transformations de Costard (52e et 58e). Vesoul : 1 essai de Rochi (12e) ; 1 transformation de Carizzo (12e).